top of page

Pourquoi privilégier un guide local lors de vos voyages

C’est un vœu pieux d’aller à la rencontre des gens lorsqu’on voyage, mais au final, il arrive souvent que l’on rencontre surtout les autres voyageurs, dans les hôtels et les restaurants qu’on fréquente ou en excursion. Il n’est pas toujours facile d’entrer en contact avec « les locaux », que ce soit parce qu’on est intimidé, parce qu’on ne parle pas la langue locale, ou encore parce que nos activités nous gardent sur les lieux touristiques ou déserts (trekking en montagne).


0

Quand toutes ces conditions sont réunies (!), une bonne manière d’entrer en contact avec la culture et la population est d’embaucher un guide local plutôt que de transiger avec une agence québécoise ou canadienne. C’est ce que nous avons fait lors d’un voyage au Népal, alors que nous avons marché dans l’Himalaya accompagnés de Dhan, notre guide népalais.



Dès la première journée, quand nous l’avons rencontré dans le jardin de notre hôtel, nous avons senti que nous avions des atomes crochus. Nous avons passé les longues journées de marche à discuter de toutes sortes de sujets, de la monarchie népalaise aux conditions de vie des enfants népalais. Nous avons ainsi mieux compris les situations auxquelles nous étions confrontées plutôt que de devoir nous contenter d’un jugement rapide basé sur la seule observation. Cela nous a aussi permis de faire la distinction importante entre la pauvreté et le pittoresque. Nous avons été touchés par le fait que Dhan devait quitter sa famille pendant de longs mois pour aller habiter en ville, à Katmandou, guider des groupes et ainsi gagner sa vie. Il se questionnait sur cette décision de venir travailler en ville, ce qui lui faisait gagner plus de sous avec son travail de guide mais aussi engendrait des dépenses car en ville il faut payer pour tout, le logement, la nourriture, alors que dans son village natal, il avait bâti sa maison, élevait des animaux et cultivait la terre. Pour retourner chez lui, il fallait 8 heures de bus et 2 jours de marche, un luxe qu’il ne pouvait pas souvent se permettre. Il s’ennuyait de sa femme et de ses enfants dont il nous a souvent parlés. Dhan nous a ouvert son cœur avec authenticité. Curieux, ouvert, il nous posait beaucoup de questions sur nos conditions de vie, nos emplois, voulait connaître notre opinion. Aujourd’hui, avec l’accès plus facile à internet et les réseaux cellulaires, tout le monde a accès aux mêmes images d’un mode de vie qui semble « idéal » et fait prendre conscience plus douloureusement peut-être de sa propre situation difficile. Dhan nous a présenté des amis, il a été notre traducteur nous permettant d’entrer plus facilement en contact avec d’autres Népalais.


©stéphaniebeaucaire


Nous avons adoré notre voyage au Népal, parce que c’est un pays splendide. Mais si nous avons gardé un souvenir aussi vif d’un peuple attachant, si les Népalais sont restés dans notre cœur depuis tout ce temps, c’est parce que nous avons rencontré Dhan, qui nous a permis de prendre conscience de la similitude de nos préoccupations et de nos aspirations humaines en dépit de l’écart stupéfiant et révoltant de nos conditions de vie.


Une petite vidéo pour faire connaissance avec Dhan!



bottom of page